L’association IDEE existe donc depuis 1996, et même si actuellement, la forme associative est un peu en désuétude, l’esprit reste le même : fournir gracieusement et gratuitement des outils utiles à des personnes qui en ont besoin.
Depuis cette époque (le siècle passé !) où les aides techniques n’existaient pas, ou si peu, les petits créateurs, les besogneux de la programmation individuelle ont presque totalement disparu. Combien de petites sociétés ont été avalées, ou remplacées, par de plus grosses entreprises, au point que maintenant le marché des aides techniques est devenu très étroit.
Et que dire de la marchandisation de ces produits, vendus à des prix qui ne se justifient souvent que par le fonctionnement pléthorique de ces grosses structures, avec leurs besoins en publicité, en personnels de démonstrations, etc …
Le handicap est un marché, et un marché peu rentable dit-on, sauf à pratiquer des prix « commerciaux » qui ont surtout pour objectifs, peut être pas des enrichissements personnels, mais au moins d’assurer confortablement un fonctionnement satisfaisant (pour qui ?) des structures de promotion et de vente.
La politique de financement des dossiers MDPH favorise ce type de fonctionnement. En tout cas, elle ferme toute possibilité non commerciale, souvent plus adaptée parce que faite sur mesure.
Les programmes IDEE ont tous été développés d’après des besoins existants.
Dans l’histoire d’ IDEE, il y a eu comme ça quelques personnes qui ont trouvé là l’outil dont elles avaient exactement besoin, et qu’elles ne trouvaient pas dans les catalogues des vendeurs.
Quelquefois même, des programmes ont été développés pour le besoin d’ UNE SEULE personne.
Il se trouve que CE besoin correspondait aussi à celui d’autres personnes. Tant mieux !
Que dire aussi de la disparition de tous les services de grosses entreprises, orientés vers le social, qui ont aussi beaucoup contribué à un moment à aider une petite structure associative comme IDEE à se faire connaître. Les « anciens » se souviendront sans doute du CISPH d’IBM qui permettait d’être présent dans les Salons Autonomic…
Les réseaux sociaux, même s’il sont une fenêtre ouverte vers ce qui existe, qui permet aussi les échanges entre utilisateurs, ne remplacent pas une orientation qui répond à la question : « qui est au service de qui ? ».
Il suffit de lire sur les forums les difficultés d’utilisateurs de logiciels du commerce, par exemple, pour bien constater que c’est aux personnes à s’adapter à l’outil et non le contraire ….
Ce qui renvoie à une question beaucoup plus générale : « Sommes-nous réellement dans une nation qui a une réelle volonté d’être au service de TOUS ? »